Generativity
Generativity, est une production
artistique réalisée par
Fernanda
D’Agostino (artiste des nouveaux médias), et
Isabelle
Choiniere (artiste interdisciplinaire), dans laquelle une performance
live se déroule au sein d’une
installation architecturale qui comprend des sculptures, des artefacts et
deux projections vidéo interactives.
La performance conçue par Isabelle Choinière implique cinq « artistes du
mouvement » spécialisés en somatique et munis chacun d’un dispositif de
transmission sans fil comprenant un micro et un logiciel de spatialisation
sonore. Isabelle Choinière a participé au concept de l’installation conçue
et réalisée par Fernanda D’Agostino qui a intégré des rushs vidéographiques
de la performance dans une des vidéos. La performance est ainsi présente en
tant qu’écho technologique tout au long de l’exposition.
L’installation Generativity est présentée au Suyama Space à Seattle de septembre à décembre 2016, la performance live y aura lieu le 19 novembre 2016.
Isabelle Choiniere et Fernanda D’Agostino sont connues pour aborder et relier poétiquement dans leur travail le concept de progrès technologique, de spiritualité et d’intensification de la sensorialité provoquée par l’utilisation de dispositifs technologiques tel que mentionné dans Artforum.
Generativity est née d’une série de conversations passionnées qui ont eu lieu entre elles alors qu’elles étaient « artistes invitées » au Festival Internacional de la Imagen, festival d’art et de nouvelles technologies d’Amérique du Sud (Manizales, Colombie).
Les deux artistes croient que même si l’utilisation des nouvelles technologies agit souvent comme un mécanisme de distanciation, qui nous éloignerait de la poétique ancrée dans le monde, que son extraordinaire pouvoir pourrait également enrichir notre expérience sensorielle d’une façon nouvelle. L’apport des nouvelles technologies, dans une telle approche, nous amènerait ainsi à vivre notre corps d’une façon encore inconnue...
Le critique américain du Seattle Weekly’s, T.S Flock, décrit le travail collaboratif qui les a mené à Generativity de cette façon :
“There is a profound and sensual tenderness in every detail, and it sticks with you after you have left the gallery. This is particularly true of the footage of a choreographed performance by Isabelle Choinière. Bare bodies lay intertwined, caressing and holding each other so closely it is hard to determine how many are there or where one ends and another begins. This intimate footage is overlaid with dramatic cloudscapes and intercut with bees in a hive and growing root tendrils ...” Selon lui, leur travail suggère notre indéniable « enchevêtrement » avec le processus de fécondité de la nature sous toutes ses formes.Pour Andréa Davidson (critique et chercheure) le travail de recherche-création de Choinière – explorant la relation somatique et les technologies utilisant le temps-réel, « pointe vers le cycle infini du mouvement de la vie et de ses mutations » et elle s’interroge en disant : « La configuration de corps sensibles, connectés et médiatisés qu’elle propose (Choinière), ne ferait-elle pas aussi augure de la danse ou/et des nouvelles formes d’art scénique du vingt-et-unième siècle?
Récipiendaire du Prix Reconnaissance Desjardins 2014 du Conseil des arts de Longueuil – prix d’excellence remis à un artiste pour l’innovation de son travail –, Isabelle Choinière, pionnière québécoise et artiste internationale des nouvelles scènes performatives impliquant les nouvelles technologies (Extraits de Presse en référence), sera en résidence et en tournée en novembre 2016 à Portland aux résidences Rainmaker et à Seattle au Suyama Space (E.U.) pour y développer la prochaine étape de sa recherche-création, en collaboration avec Fernanda D’Agostino.
Proposant un nouveau modèle performatif-chorégraphique et une
scénographie inédite, et expérimentant une nouvelle phase de travail avec
des danseuses américaines, le public assistera à une représentation
immersive inusitée. Il ne s'agira pas de corps virtuels que le mot
« technologie » pourrait suggérer, mais plutôt d'un environnement sensible
dans lequel le spectateur va
s'immiscer grâce à une expérience d'ordre synesthésique voire
phénoménologique.