03/2012

En ce début 2012, Archée se présente dans son nouveau design d’une esthétique plus dynamique et avec une  navigation plus efficace. Nous espérons qu’il saura vous séduire  et vous combler.

Fabienne Claire Caland et Bertrand Rouby présentent un dossier sur la 54ème édition de la Biennale de Venise sous un angle particulier, avec des choix percutants d’expositions et d’œuvres multimédiatiques qui intègrent ou désintègrent un concept, tels ceux de lumière, de langue universelle, de fragmentation historique, de croyance et de jeu ou encore du temps qui passe. Il en est de même de l’œuvre choisie par Louise Boisclair présentée en hors-dossier, qui manipule des dictons théoriques de façon inusitée.

Afin de resserrer des liens et d’agir en tant que plateforme informationnelle, nous invitons nos abonnés et nos lecteurs de partout dans le monde à continuer de nous envoyer leurs contributions sous forme de textes, de projets, d’annonces et de  liens. Archée se fera un plaisir de les diffuser et d’accroître ainsi sa banque de données dans le but de partager avec le plus grand nombre les créations médiatiques récentes et les discours critiques auxquels elles donnent lieu.


ILLUMINATIONS MÉDIATIQUES DE LA 54e BIENNALE DE VENISE

Fabienne Claire Caland et Bertrand Rouby


Du pigment au pixel : le laboratoire de la lumière de la 54e Biennale de Venise

En tant que commissaire principale, Bice Curiger a fait le choix d’inscrire la 54e Biennale de Venise sous le signe des « illuminations » sous l’égide de Tintoret, maître vénitien de la fin de la Renaissance italienne. Ce peintre de la lumière a bouleversé les codes de son époque et posé les balises sur lesquelles repose encore l’art le plus actuel : écrire la lumière est en effet le grand défi que les artistes ont tenté de relever à travers les siècles, explorant les possibilités des plus récents médiums électroniques. Mais la Biennale ne se limite pas à la seule captation artistique de la lumière, à la seule utilisation de la lumière comme matériau, elle propose aussi de jouer avec cette éternelle relation antithétique qui lie ou oppose raison et passion. [suite...]

Langues en puissance, langues de pouvoir :
le pavillon d’Asie centrale, des États-nations aux stratégies transversales.

À côté des pavillons nationaux, clairement identifiés comme appartenant à des Etats-nations, le pavillon d’Asie centrale remet en cause la centralité identitaire. Il n’appartient à aucune institution nationale. Par le choix de sa ligne directrice, ses commissaires Boris Chukhovich, Georgy Mamedov et Oksana Shatalova placent l’événement sous le signe de la transversalité. « Lingua Franca – frank tili », puisque tel en est l’intitulé, signifie ce désir de dépasser le morcellement souvent perçu, à tort ou à raison, dans les pays issus de la désagrégation en offrant à leurs artistes d’interroger de nouvelles modalités de langage au moyen de plusieurs médias. [suite...]

L’ironie du sublime (Christoph Schlingensief)

Sous les directives de la commissaire Susanne Gaensheimer, le pavillon allemand de la 54e Biennale de Venise a mis à l’honneur l’artiste Christoph Schlingensief, qui se définit volontiers comme « metteur-en-scène de films, de théâtre et d’opéra, comme producteur, comme comique du stand-up, comme être humain, y compris comme être humain malade et le Christ, aussi bien que comme homme politique et artiste interprète ». Sa proposition, pour la 54e Biennale, transforme le pavillon en nef égomaniaque ou en hommage, c’est selon, puisque Schlingensief est décédé un an plus tôt et n’a pu recevoir son Lion d’or de la meilleure participation nationale que lui a octroyé les membres du jury de la Biennale. [suite...]


HORS-DOSSIER

Aléatoire médiatique : BrainStorm  de Jean Dubois

Louise Boisclair

Jean Dubois réalise des installations interactives étonnantes qu’il conçoit avec des interfaces variées : miroir tactile, capteurs électroniques et téléphone cellulaire. Pour BrainStorm il utilise un anémomètre avec lequel il explore les capacités du souffle, du toucher et des déplacements humains. Cet entretien avec l’artiste permet de mieux saisir l’intention artistique qui sous-tend ses productions expérimentales. [suite...]

Rédactrice : Christine Palmiéri.
Webmestre : Jason Martin.